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Catastrophe de l'ERIKA
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Le nettoyage de la côte sera très long: les organisateurs (rencontrés
à Piriac, lors des nettoyages) pensent qu'avec une centaine de personnes par jour, il
faudra entre 1 et 2 mois. Le problème, c'est que l'afflux de bénévoles dû essentiellement aux vacances scolaires va s'estomper. Y aura-t-il alors les contingents de l'armée ou de la sécurité civile en nombre suffisant ? On entend parler d'embaucher des chômeurs: quand et combien ? Et il faut être réaliste: ce n'est pas un travail que l'on peut faire tout les jours pendant 2 mois. C'est déprimant, dégueulasse et j'en passe... |
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A Piriac, la municipalité accueille les bénévoles (jusqu'au 30/12/99)
et leur fournit l'équipement nécéssaire. Malheureusement, de nombreuses communes
sont à court et refusent les bénévoles, faute de moyens. On entend ici ou là
des responsables politiques ou industriels dire "on va payer le nettoyage":
QUAND ? 15 jours et on ne voit toujours rien.
Mercredi 29/12, j'entendais aux infos le Maire d'une commune qui
disait, hésitant entre les larmes et l'éclat de rire: "T.... s'est engagé
à nous fournir 3 caisses de gants". On frise le ridicule...
Côté nettoyage, suivant les sites, les conditions climatiques ou la
nature des sols (roche, sable grossier, sable fin, algues, moulières...) la texture du
pétrole est différente, ce qui n'arrange rien:
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Bref, tout ce qu'on voit à la télé c'est zéro:
on ne se rend pas vraiment compte tant qu'on n'a pas vu
de ses propres yeux (moi en tout cas). Même quand c'est hyper
important pour nous, on a tendance à se dire que c'est loin.
Et plus on avance dans le temps, plus le pétrole change: avec le froid, il durcit et devient plus difficile à retirer des roches. Dans les enrochements, l'odeur est quasi insoutenable: mélange de pétrole, d'algues pourries et parfois d'oiseau en décomposition. Sur les plages, le pétrole s'est peu à peu enfoncé dans le sable (sous l'action du vent, des marées et parfois des tracteurs évacuant les déchets...): "plus on creuse, plus y en a !", "Oh, on croit avoir nettoyé et en fait il y en a encore dessous" sont des réflexions entendues sur la plage de Lérat (Piriac - 12/01/2000).
Mais et c'est la note d'espoir la plus importante,
les gens présents sont heureux de constater que la solidarité joue à fond.
Le nettoyage sera long, mais on y arrivera.
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Catastrophe de l'ERIKA |
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