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Catastrophe de l'ERIKA

évènements des premiers mois

Marée Noire en Bretagne

 

Le 12 décembre 1999, on apprenait le naufrage du Pétrolier ERIKA face aux côtes françaises. Brisé en deux, le fioul contenu dans 3 de ses cales partait à la dérive (on ne sait pas exactement quelle quantité: entre 10000 et 15000 tonnes) Pointe du Croisic (7-01-2000)
 

Dans un premier temps, des remorqueurs ont éloigné les deux morceaux de l'épave pour qu'elles ne viennent pas directement sur nos côtes. Le lendemain, ces deux parties ont coulé, par 120 mètres de fond, tout en continuant à perdre du fioul.

Si dans la première semaine, les côtes ont été épargnées, les courants et la tempête ont rendu impossible le pompage des nappes de pétrole à la dérive et le matin de Noël, de nombreuses plaques ont touché la côte...

Tout s'est alors accéléré et près de 400 km de littoral ont été touchés. Les bénévoles sont venus en nombre sur les côtes pour aider les municipalités au nettoyage. Le matériel faisait pourtant cruellement défaut.

 

Le 1er janvier 2000, les côtes de vendée, jusqu'à l'île de Ré ont été sérieusement touchées par des plaques, portant à quelques 500 km le littoral souillé.

5 janvier 2000: ce matin, j'ai entendu à la radio que les premières équipes de nettoyage de Total devait se rendre sur le terrain (à la Turbale) pour participer au décapage des roches. Qu'on se le tienne pour dit: le temps de réaction d'une "grande" entreprise française, c'est 3 semaines !

nappe de pétrole sur la Côte Sauvage du Croisic (7-01-2000)

 

Rions un peu: ce matin 6 janvier 2000 on apprend que les équipes de nettoyage diligentées par Total sont arrivées sur place... SANS MATERIEL LOURD et n'ont donc pas pu commencer le travail. En cas de problème, ils pourraient interroger quelques bénévoles: on leur expliquerait comment faire !

 

7 janvier 2000: les moyens mis en oeuvre hier par Total se sont avérés insuffisants et inadaptés. Le pétrole a durci et est plus dur à décaper que prévu et ce qui est décapé repart à la mer. Résultat, accumulation de pétrole devant le port de la Turballe. Comme si l'arrivée de nouvelles plaques ne suffisait pas.

Cet après midi, je suis retourné à Piriac, où nous avions nettoyé au début de la marée noire. La plage ressemble à un vrai champ de bataille : défoncée par les tractopelles. Les accès sont strictement interdits (comme sur toute la côte). Les chantiers de nettoyage ne fonctionnent pas le WE (frustrant pour les bénévoles qui bossent en semaine). Quand aux zones rocheuses, leur accès est interdit, réservé aux nettoyeurs "officiels". Que la responsabilité des municipalités soit protégée, ok. Mais alors qu'attend "on" pour embaucher des gens au nettoyage: un contrat, une assurance et hop ! Ce ne sont pas les bras qui manquent, c'est la volonté des "responsables" !

 

Champ de bataille, à Piriac-sur-Mer

 

 

Semaine du 8/01/2000 au 14/01/2000
Semaine du 15/01/2000 au 21/01/2000

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