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Catastrophe de l'ERIKA

évènements des premiers mois

Marée Noire en Bretagne

Infos du 12/12/1999 au 7/01/2000

WE du 8-9 janvier 2000: j'ai appris qu'à Lorient, des chomeurs avaient été embauchés pour nettoyer la côte. Super: il faut que cela se généralise.

A Nantes, la mairie se mobilise et envoie sur la côte des équipes d'agents techniques avec du matos pour donner un coup de main au nettoyage.

 

Lundi 10 janvier 2000: à certains endroits de la côte, on annonce que les plages retrouvent peu à peu un aspect "presque" normal. Malheureusement, chaque marée apporte son lot de petites boulettes. Et dans les criques, sur les côtes rocheuses, le nettoyage ne se fait pas. Sur ces sites inaccessibles, on attend que la mer fasse son oeuvre. Sans aucune intention de polémique, je m'interroge: faut-il attendre que la mer enlève le pétrole de ces criques pour le déposer ailleurs à la marée suivante?

 

La Turbale, fortement touchée...
11 janvier 2000: le quatrième robot sous-marin chargé d'explorer l'épave de l'Erika n'a pas pu voir grand chose et surtout pas son grand frère "Abisub 5000" bloqué à 120m depuis une dizaine de jours. un bel exemple de technologie puisque ces robots nous ont appris que l'épave ne fuit pas. Non, non elle ne fuit pas, elle suinte seulement ! "On" se fout de nous !

Et ce soir, on apprend que finalement, une fuite a été détectée sur la partie arrière de l'épave. Ce qui explique les traces de pétrole que tous les marins pêcheurs signalent depuis 15 jours déjà !
C'est ça la technologie de l'an 2000...

 

12 janvier 2000: Des fuites ont été détectées sur les deux parties de l'épave mais, d'après "les autorités", ce n'est pas grave ! Plus personne ne parle de pomper les 20000 tonnes restantes pour l'instant: mais puisqu'on vous dit que ça ne risque rien... Et les experts qui nous disaient au début que le pétrole ne pouvait pas fuir car à cette profondeur, il allait se gélifier s'aperçoivent qu'en fait il fait trop chaud pour ça: 10° à 120m de profondeur, c'est trop chaud. Mais avant, on ne le savait pas !

Après Donge et Paimboeuf, où on a déjà accumulé près de 50000 tonnes de déchets pollués, un troisième site va s'ouvrir (près de Donge). Est-ce que ces déchets seront stockés aussi longtemps que ceux de l'Amoco ? (20 ans plus tard, on a encore des stocks sur le port de La Rochelle)

 

bénévoles nettoyant les plages (Piriac, Lérat - 12/01/2000)
13 janvier 2000: les premières images des fuites de l'Erika ont été diffusées à la télévision. On y voit plusieurs fuites qualifiées de "bulle à bulle", "filament fin" ou même de "petit pipi" par les "experts".

Le robot sous-marin Triton va maintenant tenter de colmater les brèches avec de la résine. En attendant un éventuel pompage au pritemps. D'ici là, le "petit pipi" va devenir une incontinence pénible sur les côtes bretonnes...

Et le stockage des déchets ? Aux infos, on apprend mine de rien que Total "réfléchi actuellement aux solutions de retraitement". Je me demande s'il n'est pas grand temps d'y penser... Mais je me pose sans doute trop de questions.

 

Enrochement de haut de plage souillé par le pétrole de l'Erika (Piriac - Lérat, 12/01/2000)
14 janvier 2000: Selon le premier rapport rapport d'enquête sur le naufrage de l'Erika, le capitaine et l'équipage du bateau sont hors de cause. Il n'en va pas de même pour l'armateur et les affreteurs successifs (dont le dernier: Total) qui portent dans cette affaire une "lourde responsabilité.

En cause également la société Italienne de vérification. Pourtant un de ses responsables a eu le culot de déclarer que des "contrôles approfondis" ont été faits sur l'Erika, sans déceler de défaut: "il n'y a aucune preuve que l'on ait parlé de corrosion" !!!

Sur la côte, on commence à se poser des questions sur la toxicité pour les bénévoles. Plusieurs personnes ont ressenti des démangeaisons et ont eu des rougeurs. Et de plus en plus de sites sont frappés d'interdiction pour la pêche à pieds.

Les experts nous promettent de tirer les enseignements de ce naufrage. A croire que c'est la première catastrophe. Ils n'ont rien appris de l'Amoco, dd l'Exonn Valdez   et autres Tanio ? Ils justifient aujourd'hui les 2 mois d'expertise par le fait que les techniques ont évolué. Leurs bateaux ont 25 ans, sont pourri de partout mais bonne nouvelle, la technique va tout arranger. Le transport du pétrole, c'est leur métier mais on se demande s'ils ont quelques fois penser aux risques que cela comportait. Alors les solutions...

 

sur les plages, chaque marée dépose son lot de "gouttes" de pétrole (Pornic-Portmain, 14/01/2000)

Semaine du 15 au 21 janvier 2000
Semaine du 22 au 29 janvier

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