Catastrophe de l'ERIKA

évènements des premiers mois

Semaine du 8 au 14 janvier 2000
Semaine du 15 au 21 janvier 2000

WE du 22-23 janvier 2000: les grandes marées tant attendues n'ont eu que peu d'effet sur le pétrole collé sur les rochers. En revanche, de nouvelles plaques sont arrivées (vers Pornichet, Pornic...) sous forme soit de plaques compactes soit de boulettes. On attend aujourd'hui ou demain le rapport d'ifremer sur les analyses effectuées sur les coquillages au niveau de la toxicité du fioul de l'Erika. Comme prévu malheureusement, cette catastrophe ne fait plus la une des médias, chassée par d'autres infos.
Lundi 24 janvier 2000: quelques chiffres sur cette catastrophe pour commencer la semaine. 115000 tonnes de déchets pollués ont été rammassés sur les côtes Atlantiques sur aux arrivées massives de pétrole depuis le mois dernier. 3000 tonnes de déchets (sables pollués) de l'Amoco Cadiz "retrouvés" par une association écologiste sur un terrain "désaffecté" du port Autonome de Nantes-St Nazaire... Au suivant... 300: c'est le nombre de CDD (3 mois) que l'état compte embaucher pour nettoyer les côtes. Il s'agira de chefs d'équipe pour encadrer les associations et les bénévoles.
mardi 25 janvier 2000: un nouveau procédé a été tester pour le nettoyage du sable pollué par le fioul de l'Erika. Des petites billes de polymère (sorte de polystyrène) sont utilisées pour agglomérer le pétrole. Cependant, un produit (de composition "secrète") est utilisé pour favoriser l'agglomération. La société qui a inventé ce procédé certifie qu'il est non polluant. Et comme par hasard, un représentant de totalfina s'indigne: "attention, on voit ce produit qui part sur le sable, on ne sait pas ce qu'il contient. Attention à ne pas faire un transfert de pollution"...
mercredi 26 janvier 2000: les coquillages (huîtres et moules) sont fortement touchés par la marée noire. Plus de 100Ha sont interdits au ramassage et à la commercialisation. C'est aujourd'hui qu'Ifremer doit rendre son rapport sur l'impact du fioul sur ces organismes marins. Parallèlement, une information rassurante nous arrive des marchés de Rungis: à aucun moment depuis le début de la catastrophe, il n'y a eu pénurie de marchandises en provenance de la Vendée ou de la Loire Atlantique. Les zones de pêche étant situées au large, les poissons ne sont pas affectés par la pollution.
jeudi 27 janvier 2000: à Belle Ile, Houat et Hoedic, c'est la consternation. un mois après l'arrivée des premières nappes (le 26 décembre 1999), les côtes à nouveau souillées par l'arrivée de grandes quantités de fioul de l'Erika. On n'est hélas pas près d'en finir avec la marée noire... Partout ailleurs, le nettoyage se poursuit également mais par endroits, les côtes sont encore gravement atteintes. Un exemple à Batz-sur-Mer: au début, on elevait jusqu'à 150t de déchets par jour. Aujourd'hui, c'est 15t/j et c'est un nettoyage très fin. Malheureusement, il y a accumulation en sous-couches (jusqu'à 80cm de profondeur) et on assiste à un début de découragement chez les nettoyeurs. Les cliniques pour oiseaux mazoutés coûtent cher, très cher. Et devant le silence des personnes concernées, on commence à s'interroger pour savoir qui va payer. Si les banques ont fait des facilités de paiement jusqu'à présent, aucun engagement concret n'a été pris par les responsables de la catastrophe.
vendredi 28 janvier 2000: les ostréiculteurs sont en colère depuis 4 semaines, ils attendent les résultats des analyses de l'Ifremer. Et de nouvelles zones ont été interdites au ramassage et à la commercialisation des coquillages. 30 guillemots ont été relachés vers Cancale. Depuis un mois, ils étaient soignés à la clinique vétérinaire de Nantes. On estime à 300000 le nombre d'oiseaux morts des suites de la marée noire

Semaine du 29 janvier au 4 février
mars 2000